De l’évolution des risques cybers aux virus les plus utilisés par les hackers en passant sur les attaques les plus retentissantes de l’année, retour sur une année 2017 malheureusement assez riche en termes de piratage informatique.
L’augmentation du risque cyber à l’heure de la transformation digitale
Si la transformation digitale peut véhiculer de belles promesses pour l’avenir, elle expose cependant chaque jour un peu plus la société aux cybermenaces. Les chiffres sont sans équivoque : à mesure que ceux relatifs aux attaques à main armée diminuent, ceux concernant la criminalité informatique ne cessent d’augmenter, comme si un phénomène de vases communicants existait dans cette évolution de la criminalité qui se réinvente à l’aube des nouvelles possibilités techniques modernes.
Il faut dire que la cybercriminalité présente quelques avantages indéniables sur son homologue « traditionnelle » : les risques physiques sont bien moindres, les attaques laissent nettement moins de traces et les gains peuvent s’avérer plus substantiels encore. Autant de paramètres pouvant expliquer le fait que l’année 2017 fut, à l’image des années précédentes, un nouvel exercice record en termes de cybercriminalité.
Des cyberattaques d’une ampleur toujours plus grande
L’une des attaques les plus impressionnantes de l’année fut assurément celle qui toucha l’agence américaine de crédit Equifax. Entre les mois de mai et juillet, le géant américain a subi un piratage de ses données personnelles d’une ampleur rarement observée, puisque ce ne sont pas moins de 145 millions de ses clients qui se sont vus dérobés leurs noms, dates de naissance et numéros de sécurité sociale ; de quoi permettre aux hackers d’usurper leurs identités.
Plus récemment, c’est par le président d’Uber que nous avons appris que l’entreprise avait subi une vaste violation de données personnelles (noms, adresses mail et n° de téléphone des clients, mais aussi les numéros de permis de conduire des chauffeurs) portant sur quelques 50 millions d’utilisateurs et 7 millions de chauffeurs. Une attaque que l’entreprise avait soigneusement caché aux autorités ainsi qu’aux clients et chauffeurs concernés, en dépit des obligations légales en la matière.
100 000 dollars auraient d’ailleurs été versés aux hackers afin qu’ils n’ébruitent pas l’affaire…
Le ransomware : le virus privilégié des hackers en 2017
Certains virus ont eu un retentissement tout particulièrement important cette année, à l’image de Pethva (ou NotPethya) mais aussi et surtout de Wannacry. Deux malwares qui ont causé d’énormes dégâts en paralysant les systèmes d’information qu’ils avaient ciblés. Leur point commun ? Ils sont tous deux des ransomwares (parfois traduits par « rançongiciels »), soit des virus qui prennent en otage des données numériques en les rendant parfaitement inutilisables, avant d’exiger le paiement d’une rançon en cryptomonnaie via le darkweb pour les restituer.
Une option de piratage qui semble de plus en plus plébiscitée par les hackers et qui devrait faire encore beaucoup parler d’elle à l’avenir.